Segment-1- Description générale de la découverte de cette maison du probable milieu 18ième siècle.
Segment-2- Curetage du rez-de-chaussée de la maison à l'hiver (février) 2020. Constatations historiques.
Segment-3- Curetage de l'étage de la maison à l'hiver (février) 2020. Constatations historiques.
Segment-4- Curetage extérieur de la maison et interprétation des indices historiques qu'elle nous montre.
Segment-5- Curetages extérieurs sur murs et toit, avec l'aide d'une pelle mécanique et d'un opérateur de précision "chirurgicale".
Segment-6- Série de photos de la magnifique charpente de toit, après le curetage de l'étage .
Segment-7- Le terminaison du curetage des murs extérieurs de la maison, une "descente de pignon".
Segment-8- Curetage des planches d'origine du toit.
Segment-9- Fin des curetages de la maison, structure à nue.
Segment-10- Démontage final du structurel de "l'antiquité".
À VENDRE
49,000 $
Incluant en plus de la structure des murs et toit,
tous les matériaux anciens récupérables,
décrits dans ce dossier.
(Frais de livraison et taxes de vente en sus, à discuter)
En avant propos de ce dossier descriptif de cette maison patrimoniale dite : "La maison Gauthier",
j'aimerais émettre mes sincères remerciements aux propriétaires actuels des lieux.
Maxime Veillette et Véronique Gauthier.
Par leur sensibilité au patrimoine bâti très ancien de leur région, Maxime et Véronique m'ont offert leur entière coopération, pour que je puisse récupérer cette maison d'exception de la région de Yamachiche.
La maison était à prime abord destinée avant mon intervention, à une démolition en exercise de feu par les pompiers de la régon.
La maison a été sauvé de cette perte patrimoniale, "in exttémis".
Merci Maxime et Véronique de votre confiance en mon projet de récupération de cet artéfact de vos ancêtres.
La maison va être remise en valeur dans un future prochain, grâce à vous.
Merci également à Jean Gauthier, père de Véronique pour son aide ; toujours agriculteur sur la terre de ses ancêtres arrivés vers 1721.
Photo prise par drône, dans les dernières étapes de récupération de la maison le 14 juin 2020,
(jour de la fête de Michel Martel)
De gauche à droite sur la photo : Michel Martel, Stéfanie B. Martel, Loic Tremblay, Léandre Noel.
(Vous verrez ces dernières étapes en segment 9 et 10 de ce dossier.)
Préambules
Pour celles et ceux, qui aiment l'époque de la Nouvelle-France et les constructions de maisons provenant de l'influence du régime Français,
et qui pensent que c'est presquement impossible de nos jours, de trouver une telle maison disponible sur le marché, dans son jus, arrivant de + de 250 ans de vies avec la qualité d'être structurellement non atrofiée depuis son origine de construction ...
vous avez bien raison ... c'est extrêmement rare ...
c'est comme chercher une aiguille dans mille bottes de foin ...
Mais à toutes règles il y a une exception, et en voici une :
J'ai découvert à l'automne 2019, une "rare" maison de la région de Yamachiche "dans son jus", avec toutes les caractéristiques des construction du régime Français. Une maison indéniablement du 18iéme siècle.
La famille actuelle, qui détient les terres environnantes de cette maison, les Gauthier, sont établis depuis 11 générations à cet endoit, depuis 1721 ...
La maison que je vous propose n'est pas de 1721, puisque la maison probable d'origine de cette famille, qui était construite à quelques 100 pieds de la maison actuelle, a été "malheureusement" démolie il y a quelques d'années.
Par contre, la maison que je vous décris dans ce dossier, a été longtemps dans les familles Gauthier et elle est dans le domaine de terres qui appartiennent encore à des Gauthiers en 2020.
Je vous la présente dans ce dossier :
Elle possède plusieurs critères architecturaux "qui parlent Français" et qui ne mentent pas sur âge vénérable, je vous les explique tout au long de ce dossier.
Ellle provient à coup sûr, du dernier quart 18ième siècle ; elle vient de loin, de très loin ... et elle est merveilleusement conservée.
un trésor ... !
Amateurs (es) d'antiquité rare de l'époque Nouvelle-France,
retenez votre souffle ...
Plusieurs critères dans cette maison "parlent Français" ...
cette expression que moi et certains de mes confrères de métier utilisons lorsque nous sommes en présence de :
-- d'une construction ancienne
-- d'une réussite en travaux de restauration bien "ficelés"
-- d'une découverte historique sur une maison
-- d'un élément architectural ou de menuiserie ancien du régiminr français
-- d'une impression sur un critère appartenant au passé très lointain du Québec
-- 'dune forme architecturale patrimoniale qui suggère un gabarit très ancien
-- etc.
cette expression signifie en imagé :
du "bâti" de la période du régime Français de notre province.Période de 1608 à 1760 = la période de la Nouvelle-France (Neuve-France)
Voici une présentation rapide des premiers indices extérieurs ,
qui permettent l'hypothèse d'un âge vénérable avoisinant les 250 ans ou + de
cette maison.
-1
photo-1 : Voici l'apparence de la maison
lors de sa récupération.
Elle n'a rien de spécial à première vue, et son apparence et la forme architecturale de toit
nous amène au Néoclassicisme de la fin du 19ième siècle.
Par contre, en regardant les murs, on remarque un "fruit" très prononcé ...
(le fruit a été expliqué dans d'autres dossiers sur le site, entre autre suivez ce lien et lisez les textes qui accompagnent les photos 2-2a et 3),
... et "ce fruit" des murs, ne se voit normalement que sur des maisons + que bicentenaire.
DONC, on se dit que la forme architecturale de la toiture actuelle de 1890 approx, ne va pas avec des murs qui ont un fruit très prononcé à l'influence du régime français du 18ième ...
Enigme ??
-2
Sur photo-2, on remarque le fruit prononcé d'un des murs, ici celui de façade.
Voici le résolution de l'énigme ??
-3
Sur photo-3 et 4, la forme ACTUELLE de l'architecturale du toit, provient d'une construction de ce toit selon la mode de la toute fin du 19ème siècle,
MAIS TELLE re-CONSTRUCTION du toit, a été AJOUTÉE sur un plus vieux toit Français, très pentu, cacher en dessous
WOW !
On voit dans le grenier les 2 toits, je vais vous montrer ça en prochaine photos 16 et 17.
Nous avons affaire à une maison du 18ième siècle, bien camouflée sous une apparence de construction de "mode" architecturale de la fin du 19ème.
-4
Sur la photo-4
La ligne jaune nous montre la forme du premier toit "pentu" Français,
de l'origine de construction de la maison,
et qui est CACHÉ sous ce toit actuel.
Sur cette photo 4a, on voit le coin Est de la maison cureté en partie, et qui nous montre la pente raide (en flèche jaune)
de la forme architecturale d'origine de construction de la maison.
Vous verrez les détails de ce curetage extérieur au segment-4 de ce dossier.
-5
Sur photo-5, vue de l'arrière et mur gauche de la maison.
Toutes les ouvertures (fenêtres portes) de la maison sont d'emplacement d'origine, rien n'a été agrandi ou modifié.
Le trésor est intacte ...
Un beau grand carré de maison de 32 x 31 pieds.
Voici une présentation rapide des premiers indices Intérieurs,
qui permettent de dire que cette maison vient du 18ième siècle.
-6
Sur photo-6, le fruit prononcé des murs (comme expliqué sous photo-1) se remarque à l'intérieur. Très prononcé.
Ce qui impressionne au premier coup d'oeil c'est le volume ÉNORME des solives de plafond. (solives = poutres au plafond du rez-de-chaussée, soutenant le plancher de l'étage).
- De grosses solives, boudinées à la main sur les arêtes inférieures et finement rabotées au rabot manuel.
- Elles sont au nombre de 3 solives pour une longueur de maison de 32 pieds, encore ici ce peu de solives de soutien du plancher de l'étage, mais leur volume énorme, est un critère qui "parle Français".
- Ces deux critères sont typiques des maisons du 18ième siècle.
-6a
Sur les solives de plafond, un épais madrier de pin de 2 pouces d'épaisseur, raboté et bouveté à la main, s'appuie sur les grosses solives du plafond.
Il est superbement bien conservé.
-7
Sur photo-7-8-9-10, un trou de curetage d'examen sommaire, sur un des murs intérieur de la maison,
nous permet de découvrir 4 "vies" de la maison (4 apparences à diverses époques dans le temps).
- Un premier recouvrement de mur, le plus récent, du début du 20ième siècle, en planchettes dites "de V", clouées à clous ronds de 1900-1920 approx.
- Sous cette planchette des couches de tapisseries sont collées sur un crépi ... DE GLAISE (argile de la terre de cette maison, ou du fond de la "Grande Rivière" qui coule deriière la maison). Ce crépi de glaise a déjà eu apparence sur un blanchiement en surface de lait de chaux.
- Le crépi de glaise a été refait au 19ième siècle, sur un lattis de lattes de bois sciées, mis à l'oblique descendante gauche sur la photo. Ce latti est cloué au clou carré industriel (19ième siècle).
- Sous ce crépi gris de glaise du 19ième, subsiste un autre crépi de glaise plus vieux, retenus celui-ci par un lattis fait de "branches d'arbres fendues en deux, mis à l'oblique descendante droite sur la photo. Ce latti est cloué au clou forgé de main de forgeron (18ième siècle).
- Sous ce vieux crépi et lattis de branches d'arbres fendues, apparaissent les pièces énormes du jeux de pièce sur pièce de la structure des murs, et ces pièces portent des traces de chaulage en blanc de lait de chaux des murs. Nous voyons ainsi la première "vie", la première apparence des murs lors du vécu des premières générations de colonisateurs, qui ont construits et habités cxette maison, il y a près ou plus de 250 ans.
Phénoménal de voir ce que nous raconte ce curetage d'examen sur le mur ... !!!
-8
Sur photo-8 vue de plus près des 2 lattis qui retiennent le crépi de glaise (argile).
-9
Numéro 4 --
Le crépi de glaise a été refait au 19ième siècle, sur un lattis de lattes de bois sciées, mis à l'oblique descendante gauche sur la photo. Ce latti est cloué au clou carré industriel (19ième siècle), blanchi sous les tapisseries à la chaux.
Numéro 2 --
Le lattis de lattes de bois sciées.
Numéro 3 --
Crépi de glaise plus vieux (18ième ou tournant du 18ième siècle), retenus celui-ci par un lattis fait de "branches d'arbres fendues en deux.
Numéro 1 --
Lattis fait de "branches d'arbres fendues en deux, mis à l'oblique descendante droite sur la photo. Ce latti est cloué au clou forgé de main de forgeron. Le côté rond des branchettes d'arbre est en dessous, sur le pièce.
Et finalement le pièce sur pièce avec des traces de chaulage. (première vie de la maison).
-10
Photo-10, vue de près des 2 sortes de lattes pour retenir le crépi, au fond les branches d'arbres fendues et clous forgés, au dessus les lattes sciées et clous carrés.
En montant à l'étage de la maison, au bout d'une des chambres, une porte nous mène au grenier,
et c'est là que la révélation de la maison plus que bicentenaire, nous attend,
ici ça parle Français d'aplomb ...
-11
Sur photo 11, les chambres à l'étage sont construites en cabane. (le terme cabane a déjà été expliqué sur mon site).
On voit la partie de l'étage qui est demeuré en "GRENIER".
Dans ce grenier non-isolé on peut voir la charpente de toit de la maison. On voit l'isolation de laine minérale appliquée sur les murs des "cabanes" des chambres.
Comme je l'ai mentionné au début de ce dossier, l'apprence de la maison, avec son architecture de toit de la fin du 19ième siècle,
laissait supposer qu'en entrant dasns ce grenier on aurait affaire è une charpente de toit typique du 19ième,
c'est à dire des fermes de toit simple en A, avec un pontage de planches de toit à l'horizontal.
Mais NON, la vieille charpente de toit COMPLEXE de la maison de 250 ans est encore là.
La flèche jaune sur la photo-17, indique un espace dans lequel on peut s'entrer la tête et s appercevoir quy'on a bâti la charpente de toit du 19ième, PAR DESSUS la vieille charpente Française actuelle, de l'origine de la maison.
Quelle révélation quelle découverte !!!
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La charpente de toit de la maison est à dte "à pannes" avec planches posées sur les pannes à la verticale.
ET planches de toit en 2 travées, se chevauchant au centre du toit.
On voit dans le bas droit de la photo-17, en haut du mur de laine isolante, le chevauchement des 2 travées de planches de toit.
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Charpente de toit dite "complexe", typiques des plus vieilles charpentes de toit Française, des 17-18 et tout début 19ième siècle au Québec.
Ces charpentes de toit sont exceptionnelles et très rare ; construites par des mâitres charpentiers, elles sont d'une précision et d'une solidité impressionnante.
Elles sont d'influences profondes dans le temps, du moyen-âge enropéen.
Le bois rougi de ces greniers bicentenaires, vient des longs étés de chaleur qui ont cuit et coloré le bois tout au long de la vie de cette maison.
Voici les termes anciens d'une telle charpente de toit.
Oeuvre d'art du régime Français.
Numéro 1 -- Les poinçons, longue pièces volumineuse, mise à la verticale, qui relie à son faîte 2 chevrons et retient à sa base un entrait. (pour mieux complrendre = prenez la lettre "A" majuscule, les deux pattes du "A" en oblique sont des CHEVRONS en charpenterie de toit, la petite ligne horizontale de cette lettre "A "qui relie les deux pattes obliques du "A", c'est un ENTRAIT.)
Numéro 2 -- Des contreventements ou des aisselliers, qui croisent les "sous-faîtes" horizontaux en assemblage à mi-bois, et s'assemblent au faîte à la "panne faîtière" en assemblahge tenon mortaise. le tout toujours chevillé (clous de bois dur).
Numéro 3 -- du centre de la charpente, se croisent en "croix de St-André" au faîte.
Numéro 4 -- Planches de toit, posées à la verticale, en 2 travées, se chevauchant au centre du toit. ce qui indique souvent qu'à l'origine de la maison, ces planches étaient le premier recouvrement de toit AVANT le recouvrement de bardeaux de cèdre ...
Numéro 5 -- Les pannes, sur lesquelles sont clouées (à clous forgés) le pontage de larges planches de pin bouvetées du toit.