Segment-1, Historique et récupération de la maison en 2004.
Segment-2, Remontage structurel des murs de la maison à son nouvel emplacement à St-Joseph du Lac (Nord de Montréal).
Segment-3, Remontage de la charpente de toit et le repontage du toit avec sa planche ancienne d'origine.
Segment-4, Suite du repontage du toit avec sa planche ancienne d'origine.
Segment-5, L'ossature du toit et des murs pour recevoir l'isolation pulvérisée.
Segment-6, Isolation, lucarnes, tôle.
Segment-6b, Suite de Isolation, lucarnes, tôle.
Segment-7, Les travaux de finition extérieure.
Ce segment-6 vous présente la suite des détails de l'ossature, construite sur la coquille ancienne de la maison Gauthier, pour recevoir l'isolation pulvérisée.
Également dans cette page, j'enseigne les paramètres à respecter pour construire une lucarne de toiture BALANCÉE et ÉQUILIBRÉE, qui se veut représentative des maisons anciennes.(Photos-109 à 125).

Photo-104
Les photos 104 à 108, faisant suite au segment-5, vous montre d'autres détails de la construction de l'ossature, avec l'ajout de coyaux aux 2 larmiers.
Examinez à fond ces photos, si vous prévoyez une telle étape de construction, tout est là !

Photo-105
La courbe du coyau du toit, et le gabarit du volume des lucarnes, versus la forme et pente du toit, est bien balancé avec le volume général du bâtiment. J’ai pris soin de prendre mon temps, pour bien gabariser la grosseur et la forme de ces deux éléments majeurs de l’apparence architectural finale de l’aspect extérieur global de la maison. Un travail qu’il faut faire en prenant son temps, en modifiant constamment un modèle de base, qu’on applique sur l’ossature et qu’on examine de loin pour en juger de la véracité ancestrale. Il ne faut pas se gêner pour modifier ce gabarit à plusieurs reprises, jusqu’à ce que la « vérité » du balancement des volumes nous apparaisse.

Photo-106

Photo-107

Photo-108
Photo 108, détail, de comment ossaturer la noue d'une lucarne, pour recevoir l'isolation.
Les paramètres à respecter pour construire une lucarne de toiture BALANCÉE et ÉQUILIBRÉE, qui se veut représentative des maisons anciennes.
Plusieurs entrepreneurs en construction et les bâtisseurs en herbe, ont une fâcheuse tendance "contemporaine", dans les constructions de maisons neuves (représentant quelquefois de mièvres copies des maisons anciennes),
ou dans les "rénovations" ou "pseudo-restaurations" malhabiles de maisons anciennes,
de ne pas
RESPECTER CERTAINS BALANCEMENTS (calibration) ARCHITECTURAUX FONDAMENTAUX, que nous retrouvons sur les maisons ancestrales.
Je parle de certains de ces éléments, dans le texte au-dessus de la photo-143, plus bas sur cette page.
Je vais donc "FOCUSSER" pour l'instant, sur la calibration d'une lucarne à 2 versants de toit d'allure traditionnelle.

Photo-109
Voici les principaux paramètres à respecter :
- A = Le haut de la fenêtre de lucarne doit arriver en ligne avec la pointe du triangle qui coiffe la lucarne.
- B = L'épaisseur des murêts qui cernent latéralement la boîte de lucarne, ne doit pas être plus épaisse (ou à peine), que les chambranles (moulures), qui vont ornementées la fenêtre. Ici sur photo-110, cette chambranle est dessiner en jaune. La fenêtre est dessiner en lignes grasses jaunes. Souvent cette chambranle va être couper à angle pour cerner la fenêtre.
- C = L'angle du triangle qui coiffe la lucarne, doit être le même que celui du toit.
- D = Le débord de toit de ce triangle, doit être de courte longueur, pour ne pas écraser la lucarne d'un "chapeau" qui a l'air trop grand pour lui ... tout est une question de calibrage.
- E = L'épaisseur de ce débord de toit, doit être le plus mince possible. Autrefois, cette épaisseur se résumait souvent à l'épaisseur d'une planche de 1 pouce d'épaisseur, qui était simplement la planche du pontage du toit de lucarne qui débordait à l'extérieur + le recouvrement du toit en tôle ou bardeaux de cèdre. En proportion avec l'épaisseur du débord de toit de la toiture de la maison, ce débord de toit de lucarne doit être plus mince.
- F = Le dessous de la tablette de la base de la fenêtre, doit donner l'impression d'être presquement assise sur le toit. À une distance de 1 ou 2 pouces du toit "fini".
- La façade "finie" de la lucarne doit arriver en ligne, avec la façade "finie" du mur de façade de la maison, situer sous le larmier. Vous verrez cet exemple sur les prochaines photos-117 et 118.
- La grandeur d'une fenêtre de lucarne, doit équivaloir à environ le 2/3 ou le 3/5, de la grandeur des fenêtres situées plus bas, sur le mur de la maison.
- L'emplacement de plusieurs lucarnes sur un même versant de toit, doit également être calibrer en fonction du volume global du bâtiment, voir photos-119-120.

Photo-110

Photo-111
Ici sur photos-111 à 113, pour la conception des lucarnes de la maison Gauthier, j'ai commencer par dessiner et gabariser sur un contreplaquer, les différentes épaisseurs de matériaux (ossature, isolation, finition extérieur et intérieur de la lucarne), pour avoir une idée du volume de la lucarne.

Photo-112

Photo-113

Photo-114
Sur photo-114, par la suite ce panneau "gabarit" de contreplaquer de la façade de la lucarne, est appliquer sur le toit, à l' emplacement de la construction de cet élément architectural de la maison, et, avec un examen en visionnant de loin ce gabarit (photo-115), on peut avoir une idée de départ du volume de la lucarne, versus le volume du toit. Tout est une question de balancement de volumes dans ce type de bâtiment ...
Il est important de faire cet exercise, parce qu'on parle ici de l'apparence finale de la maison à l'extérieur.
Si on bâti une lucarne sans se soucier de des paramêtres de base, on risque souvent de se planter ...

Photo-115
On a l'impression ici sur photo-115, que la lucarne est trop haute. Ce n'est qu'une illusion d'optique, du fait que le larmier à coyaux n'est pas encore bâti. La base de ce gabarit de la façade de lucarne, va être "noyer" dans le coyau, ce qui va rapetisser la hauteur de la lucarne.
On va remarquer ce phénomène sur les photos suivantes : 121-122-123.

Photo-117
La façade "finie" de la lucarne doit arriver en ligne, avec la façade "finie" du mur de la maison, situer sous le larmier.
Vous voyez l'explication graphique sur la photo-118.

Photo-118

Photo-119
Sur photos 119 et 120, l'emplacement de plusieurs lucarnes sur un même versant de toit, doit également être calibrer en fonction du volume global du bâtiment.
Ici sur la maison Gauthier, nous avons un long carré de maison de 42 pieds sur les murs longitudinaux.
Pour une bonne calibration de l'emplacement des lucarnes, il a été décider de ne pas les mettre à distances égales sur le toit, mais plutôt de donner un espace plus grand dans l'espacement B par rapport à A.
Cette décision d'une telle calibration de l'emplacement des lucarnes, donne de la longueur au bâtiment, et dégage les lucarnes pour éviter de les voir "dans un mêne tas".
Regardez la photo-144, pour un apperçu plus graphique de cette calibration

Photo-120

Photo-121
Voici sur photo 121, le volume global de la lucarne, versus le volume du toit et la courbe des coyaux des larmiers.
Le trou que l'on voit présentement en façade de la lucarne, n'est pas le trou réel pour y insérer la fenêtre.
Ce trou sera agrandi en temps et lieux pour recevoir la boîte de fenêtre.
Ce n'est qu'un trou temporaire qui a été pratiquer sur le contreplaquer pour permettre la pulvérisation de l'isolant à l'intérieur de l'ossature de toit de la lucarne.

Photo-122
On peut voir sur photos-122 à 125, l'ossature interne de la boîte de la lucarne, et l'ossature du toit et coyaux qui entourent la lucarne.

Photo-123

Photo-124

Photo-125
VOICI LE RÉSULTAT FINAL,
de tout ce que je viens d'enseigner dans ce segment,
en ce qui regarde l'équilibre à adopter pour bien "gabariser"
l'ensemble des éléments architecturaux de la toiture :
--- volume des lucarnes,
--- emplacement des lucarnes sur le toit,
--- la courbure des coyaux,
--- la projection de l'avant-toit hors bâtiment,
--- le volume des têtes de cheminée.
Nonobstant l'obligatoire "pipe" de cheminée préfabriquée qui ressort d'une des cheminée,
rien ne "jure" dans le gabarit général de l'harmonie traditionnelle du bâtiment.

La maison Gauthier-Renaud de St-Joseph du Lac.