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Segment-1, début de la récupération.

Segment-2, curetage extérieur et démontage.

Segment-3, remontage structurel.

Segment-4, remontage isolation.

Segment-5, apparence extérieure, finition

Segment-6, apparence intérieure, finition

 


 

Ce dossier de la Maison Leblanc, illustre dans un premier temps, le curetage et la récupération de la maison. Dans un deuxième temps, vous y retrouverai des photos du remontage de la maison, débuté en juillet 2007, à St-Armand en Estrie.


Voici le dossier d'une maison construite à la toute fin régime français (vers 1770). Sa construction découle directement du savoir faire en charpenterie du 17ième siècle. Charpente de toit, haute et majestueuse, construite de main de "compagnon" en charpenterie. Le curetage, le numérotage-démontage, la récupération et le transport de cette maison s'est effectué de janvier à septembre 2006.

Cette maison est constituée de deux bâtiments. Dans ce document, nous parlerons premièrement de « la grande maison », qui est la plus vieille construction. Deuxièmement nous parlerons de la cuisine d'été (ou fournil), qui a été construite quelque 50 à 100 ans plus tard que la grande maison. Elle a été construite sur les vestiges d'un plus vieux bâtiment qui était à l'origine, accolé à la grande maison, je m'explique plus loin dans ce document.

Grâce à son emplacement stratégique près du lac St-Paul, qui se trouve selon l'histoire locale, l'endroit d'arriver des premiers Acadiens fondateurs de ma région en 1758. Elle est probablement une des premières maisons construites par ces Acadiens lors de la première concession de ces terres en 1764. Cette maison est un vestige majeur comme patrimoine bâti de St-Grégoire. Malheureusement la Ville de Bécancour n'offre aucun programme de protection ou de sensibilisation pour conserver et mettre en valeur son patrimoine rural. Donc au lieu de prendre le bord de la poubelle, … cette archive figurée du passé, a été soigneusement démontée et récupérée pour être disponible à une restauration future.

Deux lignée différentes de familles Leblanc ont principalement occupé la maison sur une période de près de 200 ans. Entre autres, à la fin du 19ième début 20ième siècle, lorsqu'elle était encore habitée, la maison a servi de poste de passeur pour les voyageurs qui empruntaient le lac St-Paul et sa mince rivière Godefroy, pour se rendre au fleuve et à Trois-Rivières. Quelques descendants des Leblanc demeurent encore dans la région, et ont aidé à fournir un dossier historique de la maison. (Le dossier de la maison comprend plusieurs copies numériques d'anciens documents ou des documents de recherche sur cette maison et ses ancêtres).

 

 

 

L'apparence extérieure actuelle de la grande maison et de la cuisine d'été, est de style « Québécois » avec ses larges coyaux de toit, ainsi que son recouvrement extérieur de briques. Cette apparence actuelle provient de la deuxième moitié du 19ième siècle, période Victorienne. Sous cette apparence se cache l'apparence réelle de la maison à son origine, c'est-à-dire, toit à versant droit (style-régime Français). À cette première époque Française de la maison, le poêle en fonte (cuisinière) n'étant pas encore sur le marché, la cuisine et le chauffage de cette maison, suit la tradition Française, c'est-à-dire une cheminée de pierre avec âtre au centre-Est de la maison. La cheminée de maçonnerie n'existe plus, mais les cicatrices dans les planchers et toit de la maison, témoignent de cette cheminée ancienne d'origine. Le curetage extérieur des murs de briques, nous dévoile la maison Française. (voir photos)

Maison rarissime de nos jours, à cause de toutes les particularités Françaises qui s'y rattachent.

Grandeur du carré de la grande maison, 30 x 32 pieds,

Grandeur de la cuisine d'été environ 21 x 22 pieds (la grandeur précise à quelques pouces près, inscrit dans le dossier de la maison).

La structure des murs de la grande maison, est en pièce sur pièce de pruche, équarries de gros volume (premiers gros arbres de cette région), reliées aux coins à queues d'aronde. Maison coiffée d'une charpente de toit d'influence Française Percheronne. Ce qui impressionne le plus, au premier coup d'œil, c'est cette charpente de toit absolument magnifique. Les pièces de bois de la charpente sont d'une belle couleur vieillie, massives, chevillées de frêne, équarries à la hache d'un « rectiligne » impressionnant. Construction selon les influences du régime Français. Les assemblages entre les différentes poutres du toit sont de charpenterie haut de gamme.

 

Commençons la description de cette maison par l'étage supérieur de la grande maison. La mode des chambres en gypse, au deuxième étages (milieu1900), n'est pas venu briser ou découpé les pièces de bois constituant la charpente du toit. Cette charpente de toit est complète et d'origine à 100%, elle est intacte à 97% (quelques réparations mineures à exécutées à la base de 2 arbalétriers du versant Nord).

Une cicatrice dans le toit montre l'emplacement de l'ancienne grosse cheminée de pierres, située au centre-Est de la maison; elle sortait au toit sur le versant façade de la maison. On remarque suite à la démolition des deux chambres de gypse construite sur cet étage, les traces d'une première chambre plus ancienne, de style «cabane», construite au coin Est du grenier, cette chambre englobait le deuxième escalier du coin Est et deux faces du contour de la cheminée de pierres. Les murs de cette première chambre semblaient être de planches épaisses rabotées, bouvetées à la verticale; quelques minuscules échantillons de ces planches ont été découverts.

Par contre des cicatrices de petites ouvertures irrégulières sur les planches d'origines des pignons de la maison, nous montre que le grenier a été à l'origine d'une seule pièce; comme il était courant au régime Français d'utiliser cet espace comme rangement des grains, des victuailles et objets divers. L'accès à ce grenier d'origine se faisait par une ouverture dans le plancher du côté Nord-Est, petite ouverture qui laisse supposer un escalier raide, style meunier.

En voyant le grenier d'origine dans son entité, on remarque les planches de toit et des pignons sont très larges, sciés « scie de chasse», d'une belle couleur vieillie rouge foncées typique. Elles sont intactes à 90% au toit, et à 60% pour les planches des pignons.

Cette maison était à son origine, recouverte uniquement de ces planches, (couverture de planche). On le remarque par le choix des planches de pin choisies pour le toit, séchées, bouvetées en installées serré pour être étanche par gonflement dans les intempéries. On remarque aussi ce phénomène de "toit de planches", par les marques de dégoulinement d'humidité dans les joints de planches. par le chevauchement des planches du haut du toit sur celles du bas, et par l'usure du bois par les intempéries, à l'endos des planches lors du curetage extérieur de la toiture.

Ce recouvrement extérieur de la toiture de planches, a probablement duré une génération. Par la suite le bardeaux de bois est venu recouvrir la maison, puis de la tôle pincée à pannes. Du bardeau de pin rouge fendu plané et chanfreiné à la main et cloué à clous de forge, a été retrouvé sous les coyaux, des deux pentes raides (arrière et façade) du toit Français de la première apparence de la maison. Du bardeau de cèdre à clous carrés recouvrait par la suite le toit modifié à la «Québécoise» vers le milieu 19iéme, sur lequel est venu se greffer le recouvrement de tôle pincé à pannes vers la fin du 19ième.

Le plancher de madriers de pin de l'étage de la grande maison, sur sa face supérieure (grenier), est très beau. Cloués à clous forgés, inégaux d'épaisseur (1.5 à 2 pouces), délignés avec la forme de l'arbre, équarris souvent à la hache et belle usure par le pied sur cette face du «plancher du grenier». La découverte de numérotages anciens, gravés sur ces madriers intrigues ?

Sur la face inférieure (plafond du rez-de-chaussée) ces madriers sont demeurés tels qu'à l'origine, rabotés à la main, ils ont passé quelque 240 ans sans avoir été recouverts de peinture ou de teinture quelconque. Ils sont demeurés sur le bois naturel, rendu brun foncé par le vieillissement et par les différentes fumées ancestrales (cuissons, luminaires chandelles-huiles, tabac, boucanage etc.). Beau plafond rare.

On remarque que ce plafond vieilli est beaucoup plus foncé dans la grande pièce commune de la maison que dans les pièces situées à l'arrière de l'emplacement de l'âtre d'origine. La raison de cette conservation du plafond sur le bois naturel, est la venue d'un plafond à caissons vers 1840-70 qui a entièrement recouvert ces madriers.

La surface récupérable de ce plancher de madriers a été exécutée à 95% de sa superficie. Un numérotage adéquat de ce plancher de pin a été effectué et plusieurs photos et plans, témoignent de leurs emplacements exacts.

 

L'apparence de l'intérieur de la grande maison au rez-de-chaussée est ainsi : plafond à caisson provenant du milieu 19ième avec emboitement des poutres en planches de pin. Sous ce plafond à caisson, se cache l'apparence des madriers de pin brunis, tels que décrit ci-haut. Le plafond à caisson a été récupéré à environ 60% ; il y a assez de matériel pour recréer en restauration, une partie de ce plafond à caisson dans une section de la maison, pour remettre en valeur cette époque du régime Victorien.

Lorsque ce plafond à caisson à été enlevé et les poutres déballées de leurs boites de recouvrement, on remarque que ces poutres de plafond du rez-de-chaussée ont malheureusement été écorchées à la hache pour les amincir, par souci de mode de construction de ce temps-là en faisant le plafond à caisson. À la reconstruction et restauration de cette maison, ces poutres devront êtres enchâssés de nouveau dans des boîtes de planches de pin pour recréer leur volume d'origine, ou remplacées.

Les murs de divisions des chambres et salle de bain au rez-de-chaussée ont été refaits en gypse au milieu 20ième, ils sont démolis n'ayant aucune valeur historique. Aucune planche d'origine des divisions de pièces au rez-de-chaussée, n'étaient présente. Seules des marques, sur le plafond brun de madriers, indiquent l'emplacement des anciennes divisions de ce rez-de-chaussée. Divisions typiques de la maison Française, avec une grande pièce commune du côté Est de la maison, comprenant l'âtre au presque au centre de la maison et l'autre moitié de la maison, divisée en deux pièces situées à l'arrière de l'âtre. L'emplacement de la trappe de l'escalier raide (probablement de meunier) est situé à l'extrémité arrière de la grande pièce commune et l'ancienne trappe de cave d'origine à clous forgés, sur le plancher du rez-de-chaussée est situé entre l'âtre et l'escalier des combles. Tout cela a été soigneusement photographié analysé et mesuré.

Le carré de la grande maison est en pièce sur pièce, assemblage à queues d'aronde simples dans les coins, avec chevilles de bois qui relient chaque pièces aux joint de queues d'aronde.. Les pièces constituant les murs, sont de pruches et volumineuses. Le recouvrement des murs intérieurs de la grande maison, était comme suit : à l'origine de la construction, le carré de pièce sur pièce a été isolé avec un crépi de glaise et chaux. Cet enduit épais de glaise était soutenu sur les murs, par le procédé de « piccoti de chevillettes ». Les murs de pièces de la maison, gardent les cicatrices de ces chevillettes et la couleur grise de ce mortier de glaise.

 

Le piccoti de chevillettes est un des vieux principe d'isolation des maisons du régime Français au Québec, on plantait dans le mur de pièce sur pièce des milliers de petites chevilles en bois francs, qui excédaient le mur de 1 ou 2 pouces et qui servaient à retenir le crépi.

 

Encore ici plusieurs photos témoignent de cet état de construction. Une autre constatation de l'apparence des murs de pièces d'origine, est l'usure et le démentellement de ce crépi dans la grande pièce commune, qui nous laisse voir des murs de pièces qui ont perdus les traces de gris de glaise pour recevoir une patine de bois brun foncé, lissé d'usure quotidienne. Il est normal que ce crépi s'est plus vite effrité dans cette pièce de la maison fort achalandée. Ces traces grises de glaise, sont plus visibles sur les murs des pièces situées en arrière de l'âtre.

Ce crépi de glaise a été complètement enlevé, pour faire place au milieu du 19ième, à l'application d'un crépi de chaux, sur lattes de bois clouées à clous carrés. Ce crépi sur lattes a été installé en même temps que le plafond à caisson, également en même temps qu'on a transformé la forme du toit extérieur à la Québécoise et en même temps qu'on a construit la cuisine d'été juxtaposé à la maison, tel qu'on voit le tout actuellement. On était à cette époque en pleine mode Victorienne et c'était la mode de ce temps-là de rendre les anciennes maisons Françaises à toit à pente raide, en pente galbée Québécoise. On remarquera sur les photos ci-bas, l'apparence première de l'architecture de cette maison Française, qui apparait lorsque les coyaux sont enlevés de la grande maison.

Le mur arrière de la grande maison (Nord-Est) ne possède plus de pièce sur pièce dans sa structure de mur, elles ont été remplacées par un mur de blocs de ciment dans la première moitié du 20ième siècle. Suite à une discussion avec des anciens occupants de cette maison (Leblanc), on m'a informé qu'à une certaine époque le mur arrière exposé au nord était complètement ravagé par le temps, on a donc démoli ce qui restait de l'ancien mur de pièce puis on a reconstruit ce mur en blocs. Les gens avaient décidé à cette époque de ré-habiter la maison ; celle-ci avait été abandonnée depuis plusieurs années et aurait servi d'entrepôt à grain. Quelques trucs de restauration sont envisageables, pour palier à ce manque, lors du remontage de la maison. À discuter postérieurement.

 

Voici maintenant une description de la cuisine d'été. Elle a été greffée à la grande maison, dans la première moitié ou vers le milieu du 19ième siècle. Plusieurs éléments historiques apparaissent de son histoire, sont encore présents aujourd'hui. Commençons par l'étage, l'examen de son grenier intact, nous montre une charpente de toit avec les coyaux apparents au grenier, les planches du toit (plusieurs sont des planches de croûtes épaisses, amincies à la hache aux endroits de clouage), sont posées à l'horizontale sur les arbalétriers, clouées à clous carrés. Elle confirme son âge de construction. Charpente, planches de toit et planches du pignon Est, sont encore ici empreintes d'une belle patine vieillie. Le tout a été photographié, mis en mesure et plans, numéroté et démonté avec soin. Le plancher de madriers de pin est tout aussi impressionnant que celui de la grande maison, de facture semblable avec une belle usure naturelle, son apparence inférieure faisant plafond du rez-de-chaussée, est finement raboté à la main. Une ancienne mince peinture gris-bleu le recouvre depuis très longtemps, sous cette couleur semble se cacher une teinture de rouge oxydé.

En demeurant cette fois au rez-de-chaussée, on remarque l'état de conservation très intéressant de cette cuisine d'été, plusieurs éléments sont demeurée intacts depuis 150 ans. La rénovation moderne ne l'a pas touché, le plafond très bas témoigne de cette époque, la bâtisse n'a subit aucune modification architecturale. Tout est encore là, murs intérieurs recouverts de crépi sur lattes identiques au deuxième crépi de la grande maison. Porte avant basse et large, porte arrière cloutée à clous carrés et forgés. Les battants intérieurs des fenêtres sont à petits carreaux avec quelques restants de quincailleries anciennes. (une restauration sera nécessaire pour refaire le bâti de ces fenêtres et les remettre en valeur) La mouluration intérieure de ces fenêtres était encore sur place et ont été récupérées avec soin. Une série de photos témoignent de cet état avant le curetage des murs.

Après avoir cureté (enlevé) le crépi des murs intérieurs de la cuisine d'été, le carré des murs en pièce sur pièce apparaît. Les pièces de pruches, sont encore ici très massives. On y détecte une autre vie, en effet elles sont peintes en vieux blanc de chaux, ceci témoigne d'une vie antérieure au crépi dans ce fourni, avec comme simple apparence, des murs de pièces, étoupés au ciment de chaux et peints (chaulés) à la chaux. À cette même époque, des cicatrices sur le mur de pièces Est, laisse voir la présence d'un autre cheminée de pierre (avec âtre et probablement un four à pain intérieur). Cet âtre de pierre occupait l'emplacement de l'escalier de coin actuel (construite au 20ième siècle) ; des cicatrices au toit et un restant de maçonne de pierre présente à la cave, témoignent de cette cheminée ancienne de pierre qui occupait cette partie du fournil.

 

Les murs de pièces du fournil, sont constitués de grosses billes carrées de pruches, équarries à la hache, et qui ont été par la suite sciées en deux à la main sur le sens de la longueur (les marques de sciages irréguliers témoignent de ce fait). Ce travail de sciage manuel était destiné à donner 2 pièces de mur de 5 à 6 pouces d'épaisseur, dont la face sciée est exposée à l'extérieur, et dont l'autre face équarrie est exposée vers l'intérieur. À l'origine de la construction de ce fournil, le pièce sur pièce était apparent à l'extérieur sans parement de planches et blanchi à la chaux. Par la suite la brique est venue recouvrir les murs du fournil, en même temps que ceux de la grande maison.

Lorsque la structure complète du fournil a été enlevée du solage de pierre, j'ai retrouvé sur le sol de la cave, une pierre énorme, taillée et bouchardée en surface à la main et qui servait de plain-pied pour le devant de l'âtre. Cette découverte a permis de réaliser qu'un autre bâtiment, plus vieux que le fournil actuel, était construit à cet endroit. Son plancher était sur la terre battue, avec un four à pain branché à l'arrière de l'âtre, et qui devait être à l'extérieur du bâtiment. (En effet, un gros amas de pierres a été découvert à cet endroit lors de l'excavation du terrain). Ce très vieux bâtiment était connecté avec la grande maison, et était probablement du même âge ou plus vieux que la grande maison. (Voir le dossier de la maison pour plus de détails). C'est donc dire qu'on a jadis, démoli ce très ancien bâtiment rudimentaire, pour ne conserver que sa cheminée de pierre, et reconstruire le fournil actuel autour de l'ancienne cheminée de pierres.

 

Le recouvrement de toit des deux maisons est en tôle pincée (fin 19ième), un recouvrement de bardeaux de cèdre se cache en dessous, il a été décrit ci haut dans la description du toit de la grande maison. Le bardeau de cèdre du fournil, était de même facture que le plus récent découvert sur le toit de la grande maison.

Lorsque le recouvrement de briques qui entourait les deux bâtiments a été enlevé, on remarque que la planche verticale qui recouvrait à l'origine, les murs de pièces de la grande maison, a été enlevée lors du briquetage ancestral. On a installé cette brique poreuse directement sur le carré de pièces avec des joints de chaux. Les joints se sont disloqués avec le temps et l'eau de pluie s'est infiltrée à certains endroits. Comme résultat que, l,Humidité s'accumulant à l'arrière des briques, certaines pièces des murs ont une épaisseur de pourriture sèche de 1 à 2 pouces d'épaisseur sur leur face extérieure.

Les pièces sont encore très belles de l'intérieur et très solide. Ce problème de bois coti en surface extérieur, se règle assez facilement à la restauration du bâtiment. Une intervention de grattage et de curetage de ces pièces s'impose avant de regonfler avec des planches ou madriers sains, l'épaisseur originale de ces pièces. Ce travail de réparation ne sera pas apparent, puisque la maison sera destinée à être isolé de l'extérieur lors de sa restauration. (Pour plus de détails, à discuter verbalement devant le dossier et les photos témoins de ce fait).

 

 

En résumé, c'est une structure de maison et une charpente de toit très rare aujourd'hui qui se présente ici. Maison historique du milieu du 18ième siècle qui nous est parvenu aujourd'hui avec les anomalies normales d'une telle Antiquité. Les matériaux de la construction d'origine de la maison sont volumineux, provenant vraisemblablement des premiers arbres de la région. Plusieurs critères de proportions des masses de la maison témoignent du caractère d'influence Français de ce bâtiment. Il y a beaucoup de potentiel de restauration dans cette maison, malgré les faiblesses de matériaux manquants ou atrophiés par la vieillesse du bâtiment. Le tout demeure néanmoins facilement «réparable et restaurable». Je fais ce genre de travail régulièrement, dans le cadre de mes fonctions de charpentier-menuisier-restaurateur.

Plus de 4 Go de photos numériques ont été prises tout au long du processus de récupération de la maison. Ces photos sont accompagnées de plusieurs commentaires et observations, compilées tout au long du processus de récupération. Un dossier professionnellement bien monté, exhaustif et sans ambigüité attend les futurs acquéreurs de ce vestige.
 
Le curetage de la maison a débuté en Janvier 2006, et s'est terminé à la fin de l'été 2006.Voici ci bas, une série sommaire de photos de la récupération de la Maison Leblanc

 

La maison Leblanc, est apparue sur le documentaire audio-visuel de ma maison personnelle (La maison familiale Martel-Béliveau), réalisé par Passion-Maisons en 2006.

Par la suite, La maison Leblanc, est apparue sur un second documentaire audio-visuel de son remontage à St-Armand, réalisé par Passion-Maisons en 2009.


Je vous invite à visionner les reprises de ces émissions à canal Historia, si vous ne les avez pas encore visionnées. Sinon écrivez moi, je peux vous organiser quelque chose ...
 

 

 

Examinons les photos maintenant ...

 


image 1

images 1 à 3, apparence de la maison, avant le début des travaux de récupération qui se sont échelonnés sur 7 mois.

 

 


image 2

 

 


image 3

 

 

 


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images 4 à 9, charpente de toit ainsi que la planche de toit originale de la grande maison

 

 


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image 6

 

 

 


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image 9

 

 

 


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images 10 et 11, apparence du rez-de-chaussée de la cuisine d'été, avant le début des travaux de curetage intérieurs.

 Pour des explications d'aspect historique de l'habillement en moulures et chambranles de cette cuisine d'été,

d'aspect rustique milieu rural, encore dans "son jus" et dans sa grande simplicité paysanne

d'utisation au tournant du 18ième siècle.

 

Consultez dans Maisons Archives / Dossier-1 maison Martel Béliveau / segment 12 / photos et textes # 11 à 18b,

et

Faq / extérieur / article #81

 


image 11

 

 

 


image 12

L'image 12 : grenier de la cuisine d'été, on aperçois les coyaux sur les chevrons, la planche de toit est à l'horizontale clouées à clous carrés. Certaines planches de toit sont des planches « de croûte », c'est à dire les premières planches épaisses du bord de l'arbre lors du sciage au moulin à scie. Ces planches étaient amincies à la hache aux endroits d'inspections sur les chevrons du toit.

 

 


image 13

image 13, apparence du rez-de-chaussée de la grande maison, avant les travaux de curetage. On remarque les plafonds à caissons, ainsi que les divisions moderne de gypse.

 

 

 

 
image 14

images 14 à 17, le curetage du rez-de-chaussée de la grande maison est complété. Les matériaux modernes ont été « scapper », le plafond à caissons a été récupéré. Sous le plafond à caissons, apparait le premier plafond d'origine, jamais peint, brun vieilli par près de 240 ans de vie. Ce sont les larges madriers de pin, déposés sur les poutres de plafond et formant le plafond et le plancher du grenier.

 

 

 


image 15

 

 


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image 17

Sur cette image 17, on remarque les pièces de pruches des murs de la grande maison, grosses pièces, qui portent encore la couleur grise du premier crépi d'origine de glaise (isolant) de la maison. Ce gris s'enlève simplement avec un nettoyage à l'eau (à la pression ou frotté manuellement).

 

 

 


image 18

Sur cette image 18, on remarque l'intérieur de la cuisine d'été après le curetage du crépi sur les murs. Les pièces apparaissent, on remarque leur gros volume, les restants de joints de ciment de chaux qui calfeutre les entre pièces et quelques traces du chaulage blanc (à la chaux) des murs, c'était l'apparence de ces murs avant l'application plus tard du crépi. On remarque le magnifique plafond de madriers de pin, peint en vieux gris-bleu et finement raboté à la main. Il en est de même des poutres de plafond.

 

 

 


image 19

Images 19 à 21, vues d'ensemble du grenier de la grande maison, tel qu'il apparaissait à son origine ; vaste et sans divisions, c'était l'endroit pour y entreposer et faire sécher les grains, légumes, victuailles etc. Ce sont en quelques sortes les premiers séchoirs à grains.

 

 

 


image 20

Sur cette image 20, on remarque peint à la chaux, l'emplacement de la première chambre style « cabane » qui était chauffé par l'ancienne cheminée de pierres qui passait au centre de la maison. On remarque dans le haut de la photo un genre de demi-lune de métal (c'est un bout de la cheminée préfab moderne). Regardez les 3 planches de toit que l'on voit juste en dessous de cette demie-lune, ces trois planches sont cernées un peu plus bas par un bout de planche mise à l'horizontale et d'un brun différent, cet emplacement de 3 planches est l'ancien trou par lequel sortait la grosse cheminée de pierres d'origine.

 

 

 


image 21

Suite du curetage et de la récupération de la maison Leblanc.

 

 

 


image 22

sur cette image 22, le curetage de la brique, sur le mur arrière de la cuisine d'été est commencé.

 

 

 


image 23

sur cette image 23, le curetage de la brique, sur le mur arrière de la cuisine d'été est terminé, on remarque le pièce sur pièce.

 

 

 


image 24

sur cette image 24, une prise de vue plus rapproché du mur de pièce extérieur de la cuisine d'été, nous montre les traits de scies irrégulier sur les pièces. Ces traits de scies sont l'indice d'un sciage à la main. (au godendart probablement) Voir les explications de ce sciage dans le texte ci-haut.

 

 


image 25

images 25 à 34, le curetage de la brique sur les murs de la grande maison et de la cuisine d'été s'effectuent. On voit apparaître les carrés de pièces des deux bâtiments. Sur cette photo 25, on remarque que le mur-pignon de pièces de la cuisine d'été (nord-est) a reçu des infiltrations d'eau et de l'accumulation d'humidité sous la brique. Cette situation a créer une épaisseur de 1 à 2 pouces de pourriture sèche sur certaines pièces. Il faudra, avant le remontage de ce mur, enlever ce bois altérer (gratter le bois avec hache, ciseau à bois, outillages électriques), sur chacune des pièces en défaut et regonfler la pièce avec l'ajout de bois sain. Par la suite le remontage de ce mur pourra s'effectuer. C'est une situation et des réparations tout à fait normales à faire, lorsqu'on fait affaire avec une structure de bâtiment aussi âgé.

 

 

 


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