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Dossier exceptionnel,

maison de pierre démontée, et qui est mise en vente

 

TRÈS IMPRESSIONNANT !!!!

 

                      

Voici la description de la maison par le propriétaire vendeur, Alain l'Heureux.

 

La maison date de 1815, elle aurait été construite immédiatement après la guerre "d'essaie" d'invasion américaine du Québec, en 1812-1814.

Construite par la famille Roy a l'Acadie, comté de St-Jean-sur-Richelieu.

Elle est d'architecture d'inspiration néoclassique anglais.

Le corps principal est maçonné de pierres équarries grossièrement, ce qui lui donne l'impression de loin de pierre de taille.

Le versant de toit était de pente de près de 45%, (12/12) et ne comporte aucune lucarne, seules deux souches de cheminées sur les murs pignons, perçaient le toit de planches.

La famille Roy s'installe au Canada à la fin du 18ème siècle.  Les trois frères possédaient des terres a bois et une scierie.

 

La dimension du carre de la maison est de 49 pieds x 37 pieds,

elle est complètement déconstruite.

Toutes les pierres sont nettoyées et cordées sur des palettes pour le transport.

Le tout est à vendre.

Contactez par courriels,  Alain l'Heureux.

 

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ou

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Je vous présente les photos du travail titanesque de Alain.

Il voulait re-maçonné la maison et la recréer au complet.

 

Mais ses "plans de match" ont changés,

et il met en vente la pierre décrite dans cette page.

 

 

J'ai profité de la vitrine de vente de ce projet ambitieux et rare,

et des belles photos techniques que monsieur l'Heureux m'a envoyé pour élaborer ce dossier,

pour ajouter quelques descriptions techniques de l'art de maçonné traditionnellement les "murailles" d'une telle maison au 19ème siècle.

 

Je décris aussi l'utilisation de diverses pièces de bois de charpenterie,

qui complète traditionnellement l'érection de la maison.

 

 

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 Voici la structure de murs de la maison de pierre que Alain a démonté : Pierre par pierre,

faut l'faire !!

Travail de longue patience et d'efforts physique.

 

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 Sur cette photo #3, une vue d'un mur longitudinaux du bâtiment,
sur lequel vient buter la base des chevrons de la charpente de toit.

Je vais expliquer un vieux principe de construction d'un haut de ce mur de pierre.
qui englobe dans sa maçonnerie la base des chevrons.

 

-4

 Sur la photo-4, on remarque la ligne bleu, qui délimite une section de pierre du haut du mur,

telle section représentée par la flèche jaune.

 

On détecte vis à vis cette ligne bleu, que la maçonnerie de la section terminale du haut du mur,

a été faites dans un deuxième temps.

 

En effet, la base des chevrons du toit vient s'asseoir sur 2 sablières, 2 grosses poutres de la longueur du mur, qui sont par la suite,

"enterrées" sous une couche de pierre et de pierrottage.

 

Ce qui donne plus d'isolation contre les entrées d'air, qui peuvent venir de la jonction du toit de bois et du haut du mur de pierre.

 

On ne voit donc pas les sablières sur ces photos 4-5.

 

Les lignes rouges sur la photo 5, montrent un des chevrons de ce versant de toit et son entrait horizontal,

encastrés dans la muraille de pierre du pignon. (voir photo # 11 également sur ce point)

 

Les fermes de toit de cette maison sont charpentées en forme de lettre A majuscule.

On remarque que les entraits, des autres fermes sur cette photo-4, assemblés en tenons-mortaises au tiers de course des chevrons,

ont été jadis coupés, pour probablement laisser plus de hauteur de plafond pour les plafonds de chambres,

lorsque les chambres de l'étage sont apparues au grenier, probablement plus tard dans le 19ème.

 

À l'origine de cette maison, l'étage servait de vaste grenier d'entreposage avec probablement une simple chambre logé près de la chaleur qui se dégageait de la cheminée.

On parle de "chambre en cabane", construite dans un grenier.

 

-5

 Sur la photo 5, j'ai dessiné en bleu et jaune les 2 sablières qui reçoivent la poussée de la base des chevrons de la charpente de toit.

 

Les lignes bleu représente la sablière intérieure, et les jaunes la sablière extérieur.

Les deux sablières sont réunies par des BLOCHETS.

 

-8

Sur cette photo 8, le pierrottage du haut de ce mur tranversal est enlevé,
les chevrons de la charpente de toit sont enlevés également.

On peut voir le lien entre les deux sablières avec des blochets.

 

-9

Cette photo 9 montre, la mortaise taillée dans le bout du blochet, pour recevoir la base du chevron représenté par les lignes jaunes.

 

Pour ne pas que le chevron "dérappe" vers l'extérieur, le blochet est barré sur l'autre sablière interne,

avec un assemblage en queue d'aronde, représenté par les lignes bleu.

 

Des pierres maçonnées entre les deux sablières (qu'on ne voit plus sur la photo 9),

retenaient les 2 sablières sur le haut du large carré de mur de pierre.

 

-10

 Sur photo 10, les marques à la hache sur le côté du blochet, sont un numérotage.

Ici c'est le blochet #4, qui s'assemble à cet endroit #4 de la sablière.

 

-6

Sur photo-6 la voici la sablière extérieure.

 

 

-7

 Sur photo 7, par l'observation pointilleuse de mon ami Yves Renaud de cette photo #7,
Yves m'a mentionné qu'il voyait comme des carrés (des cicatrices) dans la maçonnerie,
juste au dessus des fenêtres et porte,
des ouvertures qui semblait avoir été refermé par la suite avec de la pierre.

Très belle constatation Yves.

Regardez la photo suivante.

 

-7a

 

Sur photo 7a, qui montre un détail de cette partie de mur, montrant les cicatrices dans la muraille,
j'en viens à la conclusion qu'effectivement, il y a avait probablement trois « placards » originalement,
de percer dans la première épaisseur intérieur du mur de pierre.
(voir texte et photo # 21 pour l'explication des épaisseurs de maçonnerie dans ces murs)

Aussi mentionner dans les écrits d'archives comme : « des placardes » , ou des "armoires murales".

Ce qui peut être aussi 3 petites fenêtres à l’étage. Par contre on ne voit pas ces carrés (ces cicatrices) à l’extérieur sur photos 2 ou 6, dans la première couche de maçonnerie.
(encore ici, voir texte et photo # 21 pour l'explication des épaisseurs de maçonnerie dans ces murs)

Observation extérieure, qui semble éliminer la possibilité de fenêtres à ras le plancher à l'étage.

Les flèches jaunes du bas de la photo # 7a, montrent des tablettes de bois, comme des  allèges d'armoires murales, "petites armoires ouvertes" sur ses tablettes sans portes (sans vantaux), comme un dressoir ou petites bibliothèques à même le mur ??? 

et les autres flèches sur les côtés de ces cicatrices carrées, montrent des joints de mortiers ou l’arête d’un cadre de bois qui pourrais être l’arête des côtés de la boîte de bois de ces rangements muraux ??

Bref, tout est possible ...

 

-11

Sur cette photo 11, on voit le pignon du haut du mur pignon, avec sa cheminée de pierre.

 

La partie de la cheminée qui dépasse le toit, la "souche" de cheminée possède à son extrémité

un rang de pierres plates en "bandeau" autour du haut de la souche, pour repousser l'eau d'égouttement de pluie, en  dehors de la souche.

Technique très ancienne de maçonné cet élément.

 

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 Sur photo 14, les sections de maçonnerie entre les ouvertures de baies de fenêtres et de porte,

s'appelle des TRUMEAUX.

Ils sont indiqués en flèche jaune sur la photo 14.

 

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Sur photo 15, on remarque l'assemblage des solives de plafond dans la muraille.

 

 

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En photo-16, les flèches jaune, montre en #1, le LINTEAU, fait d'un gros madrier très épais et brut,

incorporé dans la maçonnerie pour retenir la pierre au dessus de ces linteaux d'ouvertures.

 

Le #2, montre la finition que possédait jadis ce linteau à l'intérieur, un beau madrier raboté à la main et peint

que  l'on appelle le "palétrage" de linteau.

 

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-18

En photo 17-18 , on voit incorporé dans la maçonnerie, des pièces de bois, des TASSEAUX, qui servaient à

fixer (à clouer) jadis, les boiseries de finition de l'intérieur des embrasures de fenêtres et portes.

 

Les flèches jaune nous montre des tasseaux.

 

À l'origine de construction et pendant le 19ème siècle, les murs intérieurs de la maison possédait un épais crépi de chaux blanchi, pour isoler la maison et donner une belle apparence traditionnelle blanche ou colorée des murs, apparence de bourgeoisie également.

 

Contrairement à notre vision contemporaine de vouloir voir la maçonnerie de pierre et ses joints de mortier,
aux siècles passés de la construction de ces maisons, la pierre n'était pas apparente.

 

-19

Sur photo 19, la maçonnerie des "JOUES" ou "TABLEAUX" des embrasures de fenêtres,

démontrées en flèches jaune, sont à angle ouvertes vers l'intérieur, pour laisser entrer plus de lumière.

 

 

 

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La démolition manuelle sur photo 20, avance, on voit quelques trumeaux encore debout.

 

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 Sur photo-21, la base des murs de pierre nous montre la forme des trumeaux et les bas murs amincis SOUS les ouvertures de fenêtres.

Ces bouts de murs moins épais sont appelés les "appuis" des "allèges", l'allège étant la tablette de bois qui va appraître par la suite en finition intérieure sous les fenêtres.

 

Ce type de maçonneire de murailles du 19ème siècle, est composé dans son épaisseur,

de 2 parties de mur en pierre fendues que l'on voit sur les face intérieure et extérieure.

Le milieu du mur est rempli de pierrotage divers et de restant de maçonnerie avec des chambres d'air sporadique difformes.

 

Ce milieu de mur ainsi maçonné, coupait le pont thermique des pierres intérieures,

pour qu'elles ne soit pas en contact avec celles de l'extérieur.

C'est un principe d'isolation thermique des murs en quelque sorte.

 

On voit en haut de la photo 21, à droite, le tas de pierrottage (petites roche difformes) et de mottes de mortier de chaux,

qui était dans cette partie centrale du mur comme isolant en quelque sorte.

Cet amas de détritus de maçonnerie, n'a pas été récupéré.

Seules les grosses pierres taillées on été récupérées. (voir photos suivantes)

 



 

Voici les pierres récupérées, et mises sur palettes pour le transport.

 

 

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Pierres nettoyées.

 

 

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