La section Maisons-Archives du site ... une banque phénoménale d'informations sur le patrimoine bâti Québécois !

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Segment-1 = Description historique de la maison, et début des travaux : curetage à l'étage.

Segment-2 = Suite des travaux : curetage au rez de chaussée, et analyse du carré de pièce sur pièce.

Segment-3 = Début du curetage des murs extérieurs de la maison.

Segment-4 = Récupération des planches de toit d'origine de la maison et vision du structurel de base de la maison.

Segment-5 = Démontage final du structurel de la maison, analyse de certains éléments et une autre vision des murs en pièce sur pièce.

Segment-6 = Plan de dimensions, entreposage de la maison, documents de recherches historiques de la maison par Michèle Forest.

 

 Voici le dossier de récupération de la maison Michel Bergeron (dit de Nantes) dans le village de St-Grégoire.


Grande maison de plus de 200 ans, avec charpente de toit à pannes et carré de murs en pièce sur pièce, d'influence de la deuxième moitié du 18ième siècle.

Maison construite avec des matériaux (poutres et pièce sur pièce), de volume gigantesque, très impressionnant ...

 


 

Maison vendue

le 2 décembre 2023
Félicitations ! Camille et Guillaume.

Vous avez entre les mains une structure de maison exceptionnelle,
pour réaliser un projet qui se voudra très original,
unique et rempli d'histoire.

Liste des matériaux récupérés sur la maison, décrits dans ce dossier en textes et photos,
et inclus dans cette vente :

 

1-- Des planches de pin, larges, récupérées sur le plagond à caisson des chambres à l'étage et au plafond du rez-de-chaussée.

2-- Le plancher de madriers de pins, de 1.5 pouces d'épaisseur, du plancher de l'étage, récupération à 100%.

3-- Les 4 murs de pièce sur pièce et les 5 solives (longue poutres de pin, pleine largeur du bâtiment = 30 pieds) de    plafond, récupération à 100%.

4-- La charpente de toit, récupération à 100%.

5-- Les planches d'origine de toit , récupération à 95%

6-- les planches d'origine des 2 pignons , pignon de droite récupération à 100%, pignon de gauche récupération à 15%.

 



 

 Voici un résumé sommaire de l'histoire et le cheminement de cette maison bicentenaire ou plus (?).

 

La maison Michel (dit de Nantes) Bergeron , est une descendante directe de l'histoire des 2 premiers acadiens BERGERON, les frères Michel et François Bergeron, arrivés sur le territoire du village actuel de St-Grégoire, dans la dernière moitié du 18ième siècle. Les 2 frères étaient mariés avec les 2 soeurs Bourg.

La maison est située sur une des 2 terres qui ont été concédées vers 1766 aux frères François et Michel Bergeron (dit de Nantes), arrivés lors de la déportation Acadienne.

Ces 2 frères sont la souche d'origine de plusieurs Bergeron au Québec et en particulier de presque tous les Bergeron de souche de notre région du centre Québec.

 

Des recherches historiques ont été faites sur cette maison, par madame Michèle Forest (archiviste et historienne locale).

Consultez le segment-6 de ce dossier, pour voir les documents résultants de cette recherche.

 

Michel Bergeron  (LE PÈRE DES 2 FRÈRES Michel et François), est né à Port-Royal en Acadie en 1702, et décédé probablement dans la région de la Louisianne en 1764 lors de la déportation. Marié en 1727 à Port-Royal en Acadie, il a eu 17 enfants. Parmi ses enfants, Michel dit de Nantes (nés vers 1735) et François dit de Nantes (nés en 1733). 

Disons pour l'instant, que la maison aurais pu être construite vers 1760-1780 par ce Michel (dit de Nantes) Bergeron (le frère de François que je viens de parler ci-haut).

Ou construite entre 1790 et 1810 par son fils Michel né en 1769 .

Ou construite dans le premier quart du 19ième siècle par le fils de Michel, Francois (comme le nom de son grand oncle).

Par la suite le fils de François, Antoine (marié à Josepte Martel), était encore propriétaire de la maison au recensement de 1861.

 

Cette maison étant à la sortie du village, elle a eu beaucoup de propriétaires différents durant la deuxième moitié du 19ième et au 20 ième siècles, qui n'étaient pas nécessairement agriculteurs comme les premiers Bergeron.

Le dernier propriétaire de la maison, dans la deuxième moitié du 20ième siècle, a été Julien Lamothe qui l'a acquise en 1967, et l'a entièrement rénovée au goût du jour de cette période ; monsieur Lamothe est décédé à l'automne 2015. Sa fille Francine qui a grandi dans cette maison, est abonnée à mon site et suit avec intérêt le cheminement de sa maison familiale.

 

Cette maison est donc d'une importance primordiale pour l'histoire Acadienne du secteur St-Grégoire de Ville de Bécancour.
C'est la raison pour laquelle, nous essayons de documenter le plus possible cette maison, par des recherches aux archives.


Un gros merci à Michèle Forest pour ses recherches.

 


 
Souvenons nous de ce saccage patrimonial ...
 
Cette maison de Michel dit de Nantes Bergeron, que je traite dans ce dossier, était jusqu'en 2015 jumelle et architecturellement identique à la maison voisine, celle de son frère  François Bergeron (dont quelques générations Désilets en ont été propriétaires à la suite des Bergeron). 

Cette maison  de François Bergeron (Désilets) était également construite sur une des 2 terres de 70 arpents chacune, de ces 2 frères Michel et François Bergeron (dit de Nante). 

Malheureusement, pour cause de certains manque de jugement des intervenants en cause  en 2015:
(la succession Désilets, le nouvel acquéreur, la ville de Bécancour),

la maison François Bergeron (Désilets) a été "rapidement" détruite par pelle mécanique en mai 2015.

Cette controversée démolition "sauvage", a empêcher d'effectuer "au moins" une documentation photographique de la maison et elle a "effacer" une des plus belle page d'histoire des familles d'origine Acadienne qui l'ont habitée pendant plus de 2 siècles, dont la famille Désilets en cause.
 
Très malheureuse histoire de cupidité, de vengeance, et de désintéressement inconscient.

 


 

Mais revenons à notre maison Bergeron, en cours de récupération dans ce dossier ...
et qui ne subira pas le même sort que sa voisine.

 

 

La Maison Michel Bergeron, à son origine de construction, présentait une architecture extérieur de toit, à pente raide (influence du régime français). Voir les photos #4  et 4a ci-bas.

La charpente de toit de la maison, est à pannes avec planches de toit installées à la verticale sur des pannes.
Nous découvrirons tous ces éléments, dans les photos ci-bas, # 5 à 17.

 

Grandeur du carré de maison, 34' 1'' x 29' 3 1/2'' pieds. (35 ' x 30 ')

 

Pour voir un plan des dimensions structurelles de base de la maison, dirigez vous au début de la page du segment-6 de ce dossier.

 

 

A

 

Sur la photo A :

À vol d'oiseau, voici la région centre Québec. colonisée en majeure partie par les Acadiens, lors du grand dérangement de 1760. Le village de Saint-Grégoire (aujourd'hui, par fusion de 5 municipalités, devenu  le secteur Saint-Grégoire de l'aglomération de la Ville de Bécancour).

Lettre A

 La ville de Trois-Rivières, sur la rive Nord du fleuve, l'autoroute 55, par le biais du pont Laviolette, traverse le fleuve et passe juste à côté du village de Saint-Grégoire.

Lettre B

 Le lac St-Paul, étendue d'eau faite en long, parallèle au fleuve, et qui est l'endroit d'arrivée des premiers Acadiens en déportation. J'ai récupéré et sauvegarder en 2005, une très vielle maison Acadienne des Leblanc, provenant de la pointe Ouest de ce lac, voir le dossier de la maison Leblanc.

Les lettres C

Montrent en gros, la majeure partie du territoire colonisé pendant la période de +/- 1770 à 1850, par les Acadiens. Pour ne nommer que quelques familles, on parle des Béliveau, Bergeron, Parr, Désilets, Forest, Richard, Thibodeau, Prince, Gauthier, Leblanc, Arseneault, Héon, Rheault, Lamothe, Labarre, Bourque, Landry etc.

Lettre D

 Le fleuve Saint-Laurent

Au centre de la photo

 Le village de Saint-Grégoire, à l'entrée duquel, se situait les 2 terres de 70 arpents des 2 premiers frères Bergeron : Michel et François (dit de Nantes) Bergeron.

La petite flèche bleue dans le bas gauche de la photo

 Sur le troisième rang (le rang Beauséjour, aujourd'hui appelé Forest), l'endroit de ma résidence, sur lequel terrain se trouve mes 2 maisons Acadiennes restaurée, une maison d'une des lignées de Bergeron et l'autre de la lignée des Prince, deux maison de construction d'origine Acadienne.

 

 

B

 

 

Sur la photo B :

À partir du village de Saint-Grégoire, en regardant vers l'Est (vers l'autouroute 55), on voit les 2 maisons des frères Bergeron.

 

La première maison  à gauche de la photo, avec le toit vert : La maison de Michel dit de Nantes Bergeron, est celle dont j'illustre la récupération dans ce dossier.

 

La deuxième maison  à Droite de la photo, avec le toit brun : La maison de François Bergeron, frère de Michel (maison dans laquelle des générations de Désilets ont habités dans le temps), qui a été malheureusement détruite par pelle mécanique en 2015.

 

Au centre, le boulevard des Acadiens (anciennement Royale), rue principale du village.

 

 

C

 

Sur la photo C :

En traits jaunes, la terre de Michel Bergeron de 70 arpents.
40 arpents au Nord du boulevard des acadiens et 30 arpents au sud du boulevard.

La flèche jaune indique l'emplacement de la maison de Michel Bergeron, illustrée dans ce dossier.

 

En traits bleus, la terre de François Bergeron, également de 70 arpents.
40 arpents au Nord du boulevard des acadiens et 30 arpents au sud du boulevard.

La flèche bleu indique l'emplacement de la maison de François Bergeron (Désilets), disparue par démolition pur et simple.

 

 



 

 J'aimerais remercier monsieur Léon Béliveau, entrepreneur en construction de St-Grégoire, pour son amabilité à me laisser récupérer la maison Bergeron.
Merci pour votre confiance et félicitrations pour votre sensibilité et respect de notre patrimoine bâti de St-Grégoire.

 

 


 

 

-1

 

 

 Voici la maison Michel dit de Nantes Bergeron, dans sa dernière apparence, lors de sa récupération en septembre 2016.

Beau grand carré de maison.

 

 

 

-2

 

 

 

 

-3

Grand carré de maison de 30 x 35 (approx)

 

 

 

-4

Les lignes jaunes sur la photo-4, indiquent la pente de toit pentue, à l'origine de la construction de la maison ; pente de toit raide d'influence Française.

Le galbe actuel des avants-toit (larmiers) retroussés du toit, de type maison "Québécoise" de la période Néoclassique du 19ième siècle, est postérieur à l'apprence architecturale d'origine du toit.

 

En regardant la photo suivante, on voit cette première apparence architecturale du toit ...

 

-4a

Sur photo-4a

 Sur cette photo 4a,

VOICI LA MAISON,  telle que vous la découvrierez dans le segment-3 de ce dossier, après le curetage extérieur des murs, on voit la belle architecture d'allure Fraçaise, de l'origine de sa construction vers les années 1780-1810.

 

On voit le premier recouvrement des murs extérieurs, en planches verticales blanchies à la chaux et clouées à clous de forge.

 

Sur le bas des deux versants larmiers du toit, du bardeau de cèdre encore présent, provenant probablement de l'origine plus que bicentenaire de la maison, ou un 2ième bardeau du milieu du 19ième siècle.

Cette première toiture droite pentue à la Française, ne débordait que de 5 ou 6 pouces le nu des murs de façade et de l'arrière.

 

 

-4b


Sur photo 4b, en JAUNE, la grandeur des ouvertures d'origine de la maison, avant les modification de grandeurs que nous voyons aujourd'hui.

 

Au futur remontage de la maison, ces grandeurs d'ouvertures sont facilement refaisables.

 

 

-4c

Sur photo 4c, voici la maison complètement déshabillée de ses matériaux de recouvrements, on voit la structure de base de la maison, constituée des 4 murs en volumineuses pièce sur pièce de pin, et la charpente de toit à pannes.

 

Vous verrez ces travaux de terminaison des divers curetages, sur le segment-4.

 

 



 

 

Mais commençons par le début des travaux et voyons les premiers travaux de récupération de la maison.

 

Commençons par :

 

Le curetage de l'étage et la découverte de la magnifique charpente de toit à pannes, d'influence directe du régime Français du 18ième siècle.

 

 

 

-5

 

Sur la photo-5, on voit la démolition des chambres de l'étage, toutes refaites en gypse au 20ième siècle, sans grand intérêt. Par contre les divisions de chambres, provanant du milieu du 19ième ont été prise en dimension.

Toutes ces divisions de chambres anciennes, étaient de murs en stud de 4x4 avec treilli de lattis de bois scié, cloué à clous carrés industriel, et crépi.

 

 

-6

 Sur la photo-6,

Sous le gypse des plafonds de chambre se cachait un ancien plafond à caisson, cloué à clous carrés et forgés.

Quand même assez vieux (1820 à 1840 approx), poure avoir de tels clous forgés.

La récupération de ce plafond à caissons donne de belles planches minces et large de pin. Ces matériaux vont faire du lot  de matériaux qui seront transmis au futur acquéreur.

 

 


 

 

 

 

-7

 Sur la photo-7 à 17 suivantes,

le curetage de l'étage est complété. On peut admirer la charpente de toit, d'influence du régime Français de la deuxième moitié du 18ième siècle.

 

Charpente de toit à pannes, avec planches à la verticales.

 

Beaux matériaux encore très sains, qui seront numérotés et récupérés avec soin pour le futur remontage de la maison.

 

L'étage actuel de la maison, apparait en GRENIER comme il était à l'origine de construction de la maison, les chambres sont venues se construire quelques générations plus tard, probablement à l'époque de Antoine Bergeron.

 

J'ai déjà expliquer ce phénomène ailleurs dans le site, de ces vielles maisons de quelques 200 ans qui utilisaient l'étage ou une bonne partie de l'étage comme grenier de remisage. Par la suite les chambres sont apparues au cours du 19ième.

 

 

 

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 Sur la photo-8,

 on voit le versant de toit de Façade, avec au centre les cicatrices de planches plus grisonnantes et de panne coupée, indices qui indiquent qu'il y a déjà eu une lucarne au centre du toit.

 

 

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 Les fermes de toit composées de chevrons et entrait ainsi que les longues pannes de 35 pieds, sont impressionnantes par leur gros volume.

 

 

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 Sur la photo-13,

 les planchers de madriers de pin sont sains et très beaux.


Il faut dire ici que la face du plancher sur laquelle nous marchons présentement, était autrefois la face du plafond du rez de chaussée.

 

Comme c'était souvent le cas de "virer les planchers de bord" lorsqu'on construisait des chambres dans l'ancien grenier.

J'ai déjà expliquer ce phénomène ailleurs dans le site.

Ces planchers, autrefois cloués à clous forgés, le sont maintenant à clous carrés, la preuve de leur remaniemane au milieu du 19ième siècle.

 

 

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 Sur la photo-14,

 On remarque le poteau centre mur arrière, qui est composé de 2 poteaux justaposés.

Technique qui provient du régime Français, et apparait sur les plus vieilles maisons (200 ans et plus, si on se place en 2016).

J'ai fait le même constat sur la maison Bourque de Saint-Grégoire, et Petitclerc (segment-9 photos 194 à 196) de Saint-Augustin-de-Desmaures.

 

 

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 Sur la photo-15 et 10,

 on remarque que, arnaché dans les pannes du toit, les anciens ont remisés 2 morceaux d'un ancien métier à tisser.

 

Artéfact impressionnant qui sera conservé avec les matériaux de la maison.

 


 L'emplacement de la première cheminée de pierre
(avec âtre de cuisson et chauffage).

 

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 Sur les photos-16 et 16a,

 Naturellement, comme je l'ai souvent mentionné dans d'autres dossier de maisons bicentenaires de mon site, à l'origine de construction de ces vielles maisons de provenance 18 et début 19ème siècles,

le chauffage et la préparation des repas, se faisait dans un énorme âtre de pierre.

Nous voyons ici sur ces photos 16 et 16a, la cicatrice au centre-faîte su toit de la maison, de la sortie de cette grosse cheminée de pierre.

Remarquez la planche peinte blanche dans le toit, cette planche, et celle a sa droite très foncée, et les 2 autres à sa gauche plus pâles, cicatrise (ferment) le trou de cette cheminée de gros volume.

Ce "mastodonte' de cheminée pierre, à probablement été démoli, au milieu du 19iéme siècle.

 

-16a

 

Sur cette photo-16b,

je montre un exemple de ce à quoi pouvait ressembler, une cheminée de pierre avec son âtre de cuisson,

provenant du dernier quart du 18ème siècle.

Ici la cheminée apparait comme à son origine, crépi et blanchie au lait de chaux.

Voir Faq / intérieur / article #127

 


 

 

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 Revenez dans le haut de cette page et dirigez vous vers les autres segments de ce dossier,  pour voir la continuité des travaux de récupération de cette maison

 

 

 

 

 

 

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