Segment-1, Description de la maison, début du curetage extérieur, architecture d'influence du régime Français
Segment-2, Curetages au rez-de-chaussée, à l'étage, une vue de la cave, suite du curetage extérieur.
Segment-3, (segment vide, en programmation de la suite de la récupération)
Segment-4, (segment vide, en programmation de la suite de la récupération)
Segment-5, Remontage de la maison en juin 2018, en pleine nature du Lac St-François à Adstock près de Thetford-Mines.
Segment-6, Suite du remontage, étapes de réinstallation des planches d'origine sur toit, lavage et ossature pour isolation.
Segment-7, Un petit résumé de techniques d'isolation extérieur (détail pour l'ossature destinée à une pulvérisation) et divers travaux pour l'aménagement intérieur.
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La maison Désilets.
Maison plus que bicentenaire, construite entre 1780-1810, appartenant au patrimoine bâti d'origine Acadien du village de St-Grégoire.
(St-Grégoire = secteur de l'aglomération de Ville-de-Bécancour, au centre du Québec.)
Il s'agit de la maison de plusieurs générations de familles Désilets.
Les premiers acadiens de la déportation, sont arrivés dans notre région en 1767. Déjà vers 1778, des inventaires après décès sont retrouvés sur des contrats de maisons avoisinants cette maison.
Suite à ce constat, après un examen structurel de la maison et quelques recherches avec une historienne archiviste chevronnée de la région (Michèle Forest), tout porte à croire que cette maison Désilets, construites dans le plus vieux segment du boulevard des Acadiens de Saint-Grégoire, pourrait avoir ses origines de construction qui nous amène à la fin du dernier quart du 18ième siècle, vers 1796.
Le début de la récupération de cette belle grande maison Désilets,
s'est effectué à l'automne 2017 et avril-mai 2018.
La maison a trouvé acquéreur(e)s en décembre 2017,
BRAVO Jérome et Caroline.
Le remontage de la maison s'est effectué en juin-juillet 2018,
dans la région de Thetford-Mines, sur le bord du lac Grand St-François.
Voir ce lien d'un petit reportage (avril 2018) de Radio-Canada, sur la récupération de cette maison.
Voir le début du remontage de la maison en segment-5 de ce dossier.
Photo-a
Sur photos a et b, emplacement de la maison par google, sur le boulevard des Acadiens de St-Grégoire, en 2017.
Photo-b
Cette maison est architecturellement construite de façon similaire, à la maison
"Michel dit de Nantes Bergeron",,
que j'ai récupéré en septembre 2016, à 1 kilomètre de cette maison Désilets.
Donc en lisant la description technique de la maison "Bergeron", vous aurez une bonne idée de ce que sera la description de cette maison Désilets.
Si vous n'avez pas le temps pour l'instant de prendre connaissance au complet du volumineux dossier de la maison Bergeron,
je vous suggère de prendre connaissance d'un court résumé de l'architecture d'origine de la maison Bergeron, sur le segment-1, aux photos 1 à 4c et de leurs textes explicatifs.
Ce court résumé vous donnera une belle vue d'ensemble de ce que sera la maison Désilets.
Début des travaux de curetage des murs extérieurs en octobre 2017.
Photo-1
Sur photo-1, au bout de ce boulevard (des Acadiens) se situe le village de St-Grégoire.
La maison est à l'Est du village, la plus vielle (la première) section du village.
Photo-2
Grandeur du carré aproximativement de la maison : 30.6 x 30.6 pieds-pouces.
Photo-3
Sur photos 2 et 3, nous voyons un curetage sommaire pour expertis, de fait sur le mur Façade.
Nous remarquons les 2 revêtements de la maison, un revêtement d'amiante en surface et en dessous un déclin de bois à clous ronds.
Ces 2 revêtements de amiante et déclin de bois (comme nous le verrons sur les photos suivantes) cachent le revêtement d'origine de la construction de la maison, en planches verticales blanchies au lait de chaux et clouées avec du clou forgé de main de forgeron seulement.
Nous avons donc affaire à un bâtiment très vieux, plus que bicentenaire en 2017.
Le mur Nord-Est (gauche)
Photo-4
Photos 4 et 5, le mur Nord (gauche), avec son revêtement d'amiante.
Photo-5
Photo-6
Photo-6, le mur Nord-Est, avec le curetage de l'aminate d'effectué. On voit dans le haut du mur, la planche verticale d'origine, et dans le bas du mur le déclin de bois du 20ième.
Photo-7
Photo-7, le déclin du bas du mur pignon Nord-Est est cureté, il ne reste que la planche verticale d'origine de la construction du bâtiment.
Nous verrons sur les photos 9-10-11-12 suivantes, des photos du premier toit pentu, qui se remarque dans le triangle ouvert du larmier incurvé du mur Façade, à droite de la photo-7.
Photo-8
Photo-8, voici la première architecture de la pente de toit de cette maison, ici graphique en ligne jaune sur le mur pignon Ouest (droit).
Photo-9
Photos 9-10,
On peut voir un restant de bardeaux de cèdre, cloué à clous forgés de main de forgeron, encore présent sous le larmier incurvé débordant du toit, qui vient des année 1830-60, comme c'est souvent le cas sur ces types de larmiers (larmiers OU prolongement du toit, OU avant-toits, selon les diverses définitions d'historiens) provenant de l'époque pittoresque ou néo-classique, des maisons dites "à la Québécoise" du milieu du 19ième siècle.
Cette découverte architecturale de la forme du toit, ramène l'origine de construction de la maison, au dernier quart du 18ième siècle ou dans le tout début du 19ième.
Photo-10
J'ai plusieurs autres exemples de ce type de construction d'influence du régime Français, dans le répertoire des dossiers de la section Maisons-Archives du site : voir les dossier # 1-2-3-6-20-26-28-30-46-54
Je vous invite à consulter ces dossiers pour avoir plusieurs informations historiques et architecturales, communes à ces types de maisons plus que bicentenaires, et dont je vais m'abstenir des détails pour ce dossier.
Photo-11
Voici des exemples du bardeau de cèdre du premier versant de toit pentu, bardeaux fendus à la main, amincis à la plane et bizautés à angle dans les bouts goutereaux.
Photo-12
Vue d'ensemble du mur Nord-Est et du mur Façade de la maison,
suite au curetage des 2 revêtements de mur de l'amiante et du déclin de bois.
Photo-13
Photo-14
Le mur façade, nous montre bien les dernières marques des couches (très vieilles) de lait de chaux, qui a recouvert les murs de planches verticales.
Comme expliqué dans d'autres dossiers sur le site, ces planches verticales seront récupérées pour compléter le futur pontage des planches de toit et des pignons qui seront à changer.
Photo-15
Le mur Ouest (droit)
Photo-16
Photo-17
Photos 16 et 17, avant curetages.
Photo-18
Photo-18, ici encore le mur de planches verticales d'origine de la construction de la maison.
Examen en détail de la planche verticale d'origine de recouvrement des murs.
Photo-19
Photo-19, planches verticales d'origine du recouvrement des murs de la maison, il y a plus de 200 ans ....
Très impressionnant à voir.
Planches larges, planches qui ont du fruit, c'est à dire planches délignées avec la forme de l'arbre,
pour avoir des exemples et explications voir ces liens dans la section Maisons-Archives du site :
Exemple -1 : dossier #1 Martel seg-12, planches de finition, avec du fruit = photos-3 et 3a
Exemple -1 : dossier #1 Martel seg-13, planches de finition, avec du fruit + rejet d’eau sur ligne de pignon, = photos 7 à 16
Photo-20
Photos-19-20 et 21.
Comme c'est toujours le cas, lorsque deux sections de planches se rencontrent, elles sont taillées à l'herminette, en bizeaux sur leur extrémité de rencontre, pour assurer une bonne imperméabilté au joint.
Ce que l'on peut remarque sur ces photo 20.
On voit également sur ces photos, l'utilisation de clous forgés à la main de forgeron, pour retenir les planches au mur.
Chaque clou est forgé à la main individuel, on les reconnait par leur tête épatée innégale, par le tapage de cette tête par le forgeron sur son enclume.
Photo-21
Photo-22
Photo-22, clous forgés à la main de forgeron, pour retenir les planches au mur.
Chaque clou est forgé à la main individuel, on les reconnait par leur tête épatée innégale, par le tapage de cette tête par le forgeron sur son enclume.
Photo-23
Photo-23, on voit au joint des planches de bas-mur pignon et du pignon, qui a été coupée à la hache au ras le mur, mais qui débordait du mur autrefois comme planche rejet d'eau.
Voir exemple : dossier #1 Martel seg-13, planches de finition, avec du fruit + rejet d’eau sur ligne de pignon, = photos 7 à 16
Photo-24
Sur cette photo-24, on voit le placardage avec du déclin de bois plus blond, sur le côté droit des fenêtres situées à gauche sur le mur pignon.
Comme on peut le voir sur la photo-25 suivante ...
Photo-25
Comme on peut le voir sur cette photo-25 ... ce placardage représente l'emplacement de ces 2 fenêtres à l'origine. Il n'y avait que ces 2 fenêtres sur le mur pignon, les fenêtres de droite barrées de croix rouges n'étaient pas là.
Ces fenêtres avec croix rouges, ont été ajoutées, lorsqu'on a décidé de faire des chambres dans l'ancien grenier de l'étage de la maison, vers le milieu du 19ième siècle probablement ; et probablement au même moment qu'on a ajouter des coyaux sur le toit pour donner des avants-toits (des larmiers) retroussés.
Larmiers typiques du courant pitoresque des maisons dites "à la Québécoise" de la période néo-classique du 19ième.
On a donc décallée les 2 fenêtres jaunes d'origine, pour bien calibré en symétrie les ouvertures (les baies) de ce mur pignon.
Photo-26
Cette photo-26 ancienne, montre la maison de Damasse Désilets.
Dans cette section du boulevard des Acadiens (dans le bas du village de St-Grégoire), il y avait beaucoup de maisons des générations de Désilets qui se voisinaient.
Cette maison ci-haut en photo ancienne, est la MAISON VOISINE (#16335) de celle que je récupère (#16295) et que j'illustre dans ce dossier.
Les 2 maisons sont d'origine de familles Désilets.
Une bonne partie des maisons à cette époque, se ressemblaient beaucoup au niveau architectural, et au niveau de leur finition extérieure, influencées par les modes en cours.
Ici la photo nous la montre au tournant du 19ième ou dans le premier quart du 20ième siècle, avec sa belle apparence très Néoclassique du 19ème siècle. La maison est encore debout en 2018.
Malheureusement elle a été transformé architecturellement en moderne "bas de gamme", intérieur comme extérieur, par des occupants qui n'ont pas su conserver et mettre en valeur adéquatement le beau côté patrimonial de la maison que l'on observe sur cette vielle photo.
Dommage, parce que, par les malheureuses interventions majeures et irréversibles, qui ont été appliquées à la maison de "Damasse", la rendra irrécupérable pour une future sauvegarde ...
... et c'est ce qui va arriver !